paon dans son environnement naturel

« Que cette nouvelle année vous soit heureuse, que vos jours soient filés de soie. » 
Madame de Sévigné, lettre au comte de Bussy-Rabutin, le 15 janvier 1687.

NEWSLETTER N° 5 – Décembre 2022- Janvier 2023



Chaque début d’année, la pluie de bons vœux revient. On voudrait en exaucer quelques-uns, au moins la santé, la prospérité, l’amour, mais ce n’est pas si facile. Nos messageries sont vite saturées de tellement de vœux anonymes d’administrations ou d’organismes qu’on peut vite se sentir débordé. On ne voudrait pas être en reste, on se creuse la tête pour offrir les plus beaux vers à nos amis. Pendant ce temps, on en voit passer de splendides, spirituels, amusants… parfois on perd espoir d’être aussi inventifs… Alors je n’essaie même pas, je vous offre cette citation de Jacques Brel, le 1er janvier 1968 sur Europe 1 :
« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir,
et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer,
et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.

Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil
et des rires d’enfants.

Je vous souhaite de résister à l’enlisement,
à l’indifférence,
aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être vous. »

Devant une telle avalanche de mails, désarçonnée, je n’ai plus qu’une seule envie, c’est de fermer mon écran, (depuis belle lurette, les vœux n’arrivent plus par courrier postal sur une belle carte choisie avec soin) et de me retirer dans mon espace sacré intérieur, voire de prendre ma plus belle plume.

 La surabondance de la période des fêtes me donne une sensation d’écœurement avec le besoin de me retirer du jeu, d’arrêter tous les cadeaux, tous ces achats de nourriture… et plusieurs fois j’ai choisi de n’avoir qu’un plat de lentilles pour les fêtes ou de jeûner au Nouvel An, de partir dans la nature, d’escalader une montagne, de me baigner dans des sources d’eaux chaudes naturelles, ou de marcher en bord de mer. Cela a plus de sens pour moi de retrouver la paix intérieure que de me disperser.

Cette année, j’ai réussi à ne pas céder à trop de cadeaux, j’ai offert une séance de hammam suivie d’un massage à mes filles et à moi-même. On en avait toutes les trois bien besoin. Cadeau éphémère, moment partagé, un Noël différent. Qui met l’accent sur l’importance des relations, sur l’être avec l’autre plutôt que sur l’avoir. Enfant, je me souviendrai toujours de ce Noël où, au lieu de le fêter traditionnellement en famille autour d’un repas et de cadeaux, ma mère avait décidé de nous emmener à Paris, où l’on avait simplement marché, regardé les illuminations de la ville et donné quelques pièces à des mendiants.
Cette année, Charlie et moi avons fêté le Nouvel An un peu de cette façon, dans Barcelone parmi une foule d’inconnus sur la place de Catalogne sans rien faire de spécial.
Et vous, comment avez-vous passé ce nouvel an?

Dans nouvelle année, le mot important pour moi est « nouvelle ». C’est un recommencement, un nouveau départ, on a l’impression que tout est possible. On pourrait le faire tous les mois, où à n’importe quelle date anniversaire or, c’est le 1er janvier qui a été choisi. Ce que j’aime particulièrement faire en fin d’année, c’est jeter un regard en arrière, en revisitant les agendas, les collages, les photos et d’y redécouvrir ce qui a avancé :

  • Création de mon site www.plume-d-elle.fr
  • j’ai suivi la formation de rédactrice Web
  • mon livre « Les ailes d’Éléa » est paru aux éditions Acala
  • Une de mes nouvelles « Touquet n’est pas joué » a été lauréate d’un concours parmi 12 autres et a été publiée dans un recueil,
  • j’ai fait de beaux voyages, notamment sur le chemin de St Jacques, Prague, Pays-Basque…
  • présence sur mes premiers salons du livre et marchés de noël
  • j’ai fait de nouvelles rencontres, je me suis fait de nouveaux amis, surtout à l’occasion des salons et marchés, parmi les pirates et les repas organisés par les copines.
  • mise en place de ma newsletter.
  • J’ai testé des choses, j’ai raté, recommencé, évolué,
  • Et j’aime me fixer de nouvelles directions, de nouveaux projets.
  • Ce n’est pas que nous n’avons pas eu de chagrins, doutes, peurs seulement nous ne mettrons pas l’accent dessus.

Et vous, qu’avez-vous trouvé en regardant votre année en arrière ?

 STOP UN MOT NOUVEAU
ocelle

nom masculin DIDACTIQUE

  1. Tache arrondie bicolore (évoquant un œil) sur un plumage, une aile d’insecte.
  2. Œil simple de certains arthropodes.

QUOI DE NEUF CHEZ LES ANIMAUX

Pourquoi ai-je choisi la plume de paon pour mon logo ?

Quelle en est la symbolique ?

Que représente le paon pour vous ?

L’orgueil comme me l’a dit l’une de mes amies ?
 mon logo pour écrivain biographe
 mon logo pour plume d’elle
Si je l’ai choisie, c’est que la plume représente l’outil de l’écrivain par excellence et le paon représente pour moi l’Inde, un pays où j’ai vécu un an et où je suis retournée plusieurs fois, une touche d’exotisme. J’y vois aussi la beauté. Et je me demandais si cet animal qui fait la roue pouvait représenter la roue de la vie.
Alors j’ai regardé dans différentes traditions.
Pour le naturaliste Buffon, le paon « serait le roi des oiseaux si l’empire appartenait à la beauté et non à la force ».
On associe le paon à l’incorruptibilité de l’âme, l’immortalité et le renouveau.
À la fin de l’antiquité et au Moyen-âge, le paon était le symbole d’immortalité. On pensait que sa chair était imputrescible. Pour cette raison, le paon est devenu un mets de choix et trônait sur les tables les plus prestigieuses. Son plumage au contraire incarne le renouveau.
En Chine, le paon est signe de paix, de prospérité et de beauté.
En Inde, il y a 4 000 ans, le paon, déjà, est un symbole d’immortalité et de fertilité.
En Occident, la chute et la repousse de ses plumes au printemps étaient interprétées dans l’art chrétien comme un symbole de renouveau et de résurrection.
Mais le paon possède une autre particularité : c’est un ami des sources. Il lui faut souvent s’abreuver et par conséquent vivre au bord d’une eau fraîche et vive. Il aime tant l’eau qu’il la sent venir : la veille d’un orage, le voilà qui pousse son cri prémonitoire, que l’on appelle « minhas » en Inde, ce qui signifie « la pluie vient ».

 RUBRIQUE LECTURE

Voici des extraits de mes lectures du mois :
 Les trois vagues de volontaires de Dolores Cannon
p140
D : Nous avons encore une question. Enfant, elle sentait qu’elle voulait voler. Était-ce vrai ou était-ce juste son imagination ?
C : Eh bien, tout le monde peut voler. Tout le monde.
D : pourquoi ne le savons-nous pas ? 
C :. Parce que nous oublions.
D:(rire) Nous nous sentons tout simplement retenus à terre ?
C : Nous croyons que nous le sommes. En tant qu’enfant elle savait qu’elle en était capable et donc elle le faisait.
D : Voulez-vous dire que si nous commencions à nous rappeler, nous pourrions encore le faire ?
C : Oui… Si nous apprenions à jouer, nous avons besoin de jouer. Juste jouer… Juste ressentir la joie, l’amour, et l’acceptation. Vous devenez trop sérieux. Vous devez ramener la joie dans votre vie parce que vous votre âme se meurt si vous n’en ressentez pas. Ce n’est pas si grave. C’est juste une apparence. Amusez-vous s’il vous plaît. Alors nous pourrons changer le flux. Rappelez-vous à quoi cela ressemblait de voler.
D : (rires) Je vois juste une image de tout le monde en train de voler.
C : ça arrive.
D : Peut-être que le temps est venu ?
C : Je l’espère. Je l’espère réellement.

On dirait une partie de mon livre, non ? Étrange comme sensation !
Sinon, je ne conseille pas spécialement ce livre, il est perturbant et propose un grand changement de nos croyances.

Pour mes autres lectures appréciées du mois : je vous propose un extrait choisi, à vous de vous faire une opinion, voici celui d’une de mes compères écrivaines :
Marie Bardet « À la droite du père  »

P199
Claire avait brûlé tous les livres. Elle n’a pas lu Celan, pas plus que René Char. La poésie excède ce que son esprit peut supporter d’exaltation inquiète. Les romans tendent des pièges. On s’y reflète en mille éclats saugrenus. C’était non. Qu’elle fût invitée à présenter ses vins dans un salon littéraire n’allait pas sans ironie. Personne ne doit savoir.

Lien vers le site

Et puis celui-ci de mon compagnon Charlie, qui écrit fort bien, mais qui ne cherche pas à promouvoir son œuvre, il a cinq ouvrages disponibles sur Amazon et voici un extrait de :
 « Les huit triangles rectangles du grand carré » de Jean-Charles Batllo, son vrai nom.

12 – Il n’a pas mis longtemps à trouver du
travail, fort et vigoureux comme il l’était. A la
première ferme où il a demandé du pain on l’a
gardé pour la nuit. On lui a demandé de rester
pour les vendanges car la saison en était proche
et on manquait de travailleurs. Aucun saisonnier
ne s’était présenté cette année et il faudrait faire
travailler Petit-Jean et les femmes.
Un homme ne serait point de trop. Il est
resté.
On lui a donné une chambre avec une petite croix de bois au-dessus du lit et son Christ cloué, on lui a donné de la soupe et des vêtements car il allait à demi nu, on l’a baigné
longtemps pour lui enlever cette odeur de bois
mort. On lui a donné des draps propres, ceux
marqués qu’on gardait pour le mariage. On l’a
fêté comme un prince.
Il s’est senti bien dans cette famille lui qui
n’avait jamais eu de famille. Il a mangé la soupe
avec le maître, il a eu droit à son morceau de
viande que le maître partageait avec son couteau
bleu.
Il a d’abord ramassé les œufs, gardé les
vaches, labouré la terre et il a su faire ça sansavoir appris jamais. Puis vinrent les vendanges,
le raisin était gonflé et brillait, doré, lorsque le
soleil perçait les brumes.
On l’a réveillé, il faisait encore noir, ils
ont bu le rata, ils ont mangé les tartines, les
femmes ont préparé le fromage et le hareng. Ils
ont amené les paniers et les hottes, ils sont partis
avec la charrette à bras.
Il ne se souvenait pas d’avoir déjà coupé
le raisin, il ne se souvenait pas avoir déjà mangé
à l’ombre des pommiers, il ne se souvenait pas
d’avoir déjà vu une fille si belle, blonde, qui le
regardait sans rien dire.
(…)
Marie avait maintenant le droit de
s’asseoir auprès de lui le soir. Marie avait
maintenant le droit de couper la viande du maître avec le couteau bleu du maître. Marie
avait maintenant le droit de lui apporter le broc
pour qu’il se rase avec le rasoir bleu du mariage.
https://www.amazon.fr/dp/B08T6H5H17
https://www.amazon.fr/huits-triangles-rectangles-grand-Carr%C3%A9-ebook/dp/B08T6H5H17/ref=tmm_kin_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=

Depuis peu, je me suis inscrite au club de lecture de Belpech . Il nous est proposé de découvrir « Vivre vite » de Giraud et « Les abeilles grises » d’Andreï Kourkov, prix Goncourt 2022 comme prochains ouvrages.

AUTRES INFORMATIONS : BILAN des Ailes d’Eléa

Je vous propose un petit bilan de mon activité de décembre, salons et dédicaces et marchés de Noël. J’y ai vendu mon livre « Les ailes d’Éléa » mais aussi le livre coécrit avec 11 autres auteurs, « témoignages sur le chemin de Compostelle ». Vous le connaissez ?

 

Graphique distribution "les ailes d'Eléa"

Le marché de noël de Belpech est celui qui a le mieux fonctionné, avec plein de rencontres sympathiques, 5 ventes d’Eléa et 4 des témoignages de Compostelle,
La Fnac sur deux dimanches après-midi ne m’a permis de vendre que 3 livres (heureusement que deux amis sont passés me voir) et comme la Fnac prend un pourcentage de 30 % ce n’est pas très rentable, mais cela m’a permis, je crois, d’augmenter ma visibilité.
Sur le mini marché de Castelnaudary, dans un lieu d’insertion, cela a étonnamment bien marché.
Sur le marché de Noël de Foix, il faisait beau et froid, j’ai fait de belles rencontres et j’ai vendu 5 livres.
Celui de Dun, j’étais en territoire connu… j’y ai fait 0 vente, quelques belles retrouvailles et rencontrés deux auteurs sympathiques.

 

graphique du volume des ventes selon les salons et marchés

Je dois vous dire que j’ai été étonnée d’avoir été lue par des hommes et honorée de leurs retours.

Total livres distribués 96 sur 130

Logiquement, il me reste 34 livres, j’en ai 22+ les 12 restants sont encore en sépots vente en librairies. (Mazères, Foix, Mirepoix, Fnac à Pamiers)

Je vous souhaite à tous une excellente année, riche en écriture et en lecture pour vous, votre famille et vos amis.

Prenez soin de vous, prenez soin de vos proches.

 

Bisous étoilés.

Sabine

 

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